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  • Writer's pictureEl' Chevalier

Quand le neuf ne rejoint pas le vieux

Updated: May 28, 2019

Une Critique de Bilan, une pièce de Marcel Dubé, mise en scène en 2019 par Benoît Vermeulen sous l'aile du TNM

 

Nous sommes en 1960, au Québec, au milieu de la famille de William Larose, qui est bien fortunée malgré le manque de fidélité et le surplus de conflits idéologiques entre ses membres. Dès la première scène, la pièce se déroule dans la maison des Larose. Nous sommes lancés dans un party chez les Larose, où nous faisons connaissance de tous les personnages important dans la pièce et de leurs infidélités. Ce dernier un thème qui est présent durant toute la pièce, et qui joue un rôle important dans l’analyse des personnages. Durant les deux heures et les trois actes de la pièce, nous voyons comment l’amour malsain, les valeurs politiques, et l’argent peuvent affaiblir les liens familiaux, et inévitablement, les détruire.

 


 

"Le paradis ça n’existe pas, sinon tout le monde se battrait pour l’acheter.”

Ce pourrait bien être les pensées de Marcel Dubé mis en parole par la bouche d’un de ses personnages dans Bilan; Une pièce originalement écrite pour démontrer une famille québécoise des années 60, mais qui a complètement sorti de son moule quand elle a été mise en scène par Benoît Vermeulen. Les spectateurs de cette pièce ont la chance de vivre une expérience tachée de références des années 60, d’images d’archive, et d’une trame sonore hypnotisante. Pourtant, tout comme le paradis, une pièce parfaite n’existe pas, donc comme de fait, Bilan a ses défauts.


La mise en scène est très bien établie. Vermulien a fait un mélange génial d’images, de son, de costumes, et d’accessoires sur scène qui agissent comme une machine à voyager dans le temps qui transporte les spectateurs en 1960. Néanmoins, à certains points dans la pièce, il a trop de stimuli. Il est évident que le metteur en scène a voulu faire un mélange du vieux et du neuf, en utilisant des images d’archives et d’autres effets de mise en scène, mais ce mélange peut seulement se faire jusqu'à un certain point avant d'être mal placé. Par exemple, la présence de cellulaires dans la pièce dès les premières minutes n’aide pas à l’intention de retourner en arrière dans le temps.


Le jeu des acteurs manquait de consistence. Certains étaient très convaincants, et réussissent à nous faire croire que la pièce se déroule bel et bien en 1960. Certains autres, surtout chez les plus jeunes acteurs, n’ont pas nécessairement réussi à se mettre dans les souliers des jeunes Québécois de 1960. Prenons Étienne en tant qu’exemple: Son personnage est un jeune activiste de gauche qui veut sortir du moule que sa famille lui a imposé. Toutefois, son jeu d’acteur lui fait paraître comme s’il était un jeune de 2019 en pleine crise d’adolescence.


 

J’ai apprécié la pièce en son entièreté: c'était un beau mélange de références culturelles, de drame, de discussion politique, et d'une mise en scène presque qu'à couper le souffle. Malgré ses légers défauts, la pièce est plus que satisfaisante et c’est un deux heures bien passé.


 

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